Alors que ce samedi la marche contre les violences faites aux femmes s'est passée relativement sans heurt, à l'époque des suffragettes, la police et les hommes n'hésitaient pas à molester celles qui revendiquaient leurs droits dans l'espace public. A Londres, les affrontements étaient de plus en plus fréquents et tendus lorsqu'en 1910, lors d'une manifestation devant le Parlement, des dizaines de femmes furent battues par les forces de l'ordre et violées. Deux d'entre elles moururent ce jour-là sur le pavé. Face au désastre, aujourd'hui connu sous le nom de Black Friday, quelques rescapées décidèrent de fonder "The Bodyguard", une société secrète où les ladies pourraient apprendre à maîtriser leurs agresseurs. C'est Edith Garrud, l'une des premières femmes instructrice en arts martiaux d'Europe, qui fut leur sensei et leur apprit le jiu-jitsu. Ensemble, elles sont devenues le cordon de sécurité du Women's Social and Political Union. Imaginez la surprise des bobbies et autres moustachus de l'époque lorsqu'ils ont mangé un ura-mawashi-baraï pour la première fois.
La société secrète féministe qui dérouillait le patriarcat façon Bruce Lee
Mardi 27 novembre 2018
feminisme arts-martiaux