Après les attentats : 17 choses qu'on va continuer à faire

Mardi 17 novembre 2015

Salut Daesh !

T’as tué nos copains, pile chez nous, là où on vit. On va pas mentir, on a très mal, et un peu peur. Et surtout on doit bien reconnaître, le coeur lourd, que tu as remporté une terrible victoire : pendant quelques jours, il sera quasiment impossible d’utiliser des pétards dans les rues de Paris.

Sinon pour le reste, tu vas échouer comdab. Le projet est trop mal gaulé de toute façon : pendant que vous vous faites exploser, nous on baise et on se reproduit.

On va rien oublier mais désolé, rien ne va changer. Considère ceci comme notre petit communiqué de revendications à nous, soldats de l'Etat Hipstérique (Boboech), qui contient la liste de tout ce qu’on va continuer à faire.

PS : les copains ne sont pas morts pour rien car tout ce qu'ils étaient n'a jamais été autant aimé.

Continuer à manger des saucisses.

Continuer à idolâtrer la musique du Diable.

Continuer à aller à des fêtes de perversité (si on est sur la liste +1).

Continuer à aller, court-vêtus, boire un petit verre en terrasse (mais juste UN hein, je travaille demain).

"Bon, en fait on est restés un peu plus longtemps que prévu, j’arrive dans pas longtemps".

QUI A DIT SHOTS ?

Continuer à entretenir les “rues malodorantes de Paris” après ledit juste-un-verre.

Continuer à enfanter “des petits croisés”.

Continuer à être ouverts, curieux et tolérants envers l'Islam.

Continuer à ne pas faire d'amalgames.

Continuer à kiffer Mahomet.

Continuer à prendre de la drogue, mais pas c elle que toi tu prends.

Commander une pinte au Carillon et être obligé par Ali à en prendre deux d’avance parce que la carte c’est à partir de 10 euros, sérieusement c’est quoi ce pays où on peut rien payer par carte ?

Retourner au Petit Cambodge manger un bo-bun RELOU parce que tes potes veulent tout le temps manger viet' alors que toi tu rêves secrètement d'une crêpe jambon-fromage-poils à Oberkampf.

Continuer à baiser.

Continuer à kiffer de penser que les 72 vierges qui t’attendent, c’est des mecs.

Continuer à porter des barbes de Daesh ironiques.

En gros, dire “oui oui, on est en guerre”, mais en fait continuer à vivre en paix.

Josselin Bordat, avec Anais Carayon.

Par josselin bordat, anais carayon