Ariel Pink : rencontre avec un pauvre type ordinaire
Cet automne, la Californie nous envoie la crème de la crème de ses ambassadeurs pour nous rendre la rentrée un peu plus supportable : non seulement se dessinent à l’horizon une tournée européenne et deux (!) nouveaux albums de John Maus, mais la semaine prochaine, c’est son petit camarade d’école d’art Ariel Pink qui revient avec Dedicated to Bobby Jameson. Il ne manquerait plus que R. Stevie Moore annonce une date à l’Olympia pour que le nirvana du lo-fi soit total. Un mercredi caniculaire du mois de juillet, on a rencontré Ariel en plein marathon promo dans la minuscule cour intérieure d’un hôtel. Décalages successifs d’emploi du temps, soupirs d’ennui à peine dissimulés à la journaliste qui me précède, et de mon côté, panne d’inspiration intégrale et tout au plus une question et demie griffonnée au dos d’un flyer dégueulasse - l’interview s’annonçait très franchement sous des auspices catastrophiques. Et puis en fait, non.
